Lexique

Le Haut Potentiel : de A à Z(èbre) ...

 

A

. APIE = Atypique Personne dans l’Intelligence et l’Emotion. Terme inventé par Jean-François Laurent, pédagogue français et peu utilisé dans la littérature scientifique et spécialisée.

. Automutilation : fait pour un enfant surdoué non reconnu de se limiter intellectuellement pour essayer de ressembler aux autres. Jean-Charles Terrassier parle d’effet Pygmalion négatif.

B

. Binet Alfred (1857-1911) : Avec Théodore Simon, a été à trouver la solution pour mesurer l’intelligence de manière suffisamment fiable. Leur plus grande découverte est eut-être  d’avoir remarqué  les âges normaux de développement intellectuel, permettant de  dire d’un enfant déficient est un enfant en retard dans son développement.

. Binet-Simon (échelle métrique de) : Première échelle  d’intelligence, construite en 1905 (1ère version, 2ème version en 1908) par Alfred Binet et Théodore Simon. Comportait une cinquantaine d’items (4 à 5 par âge mental, entre 3 ans et 15 ans). Ses évolutions : Stern invente le Quotient en 1912, Terman crée la Stanford-Binet en 1916, René Zazzo crée la NEMI en 1966.

C

. CMP : le Centre médico-psychologique est la structure de soins pivot des secteurs de psychiatrie. Il assure des consultations médico-psychologiques et sociales pour toute personne en souffrance psychique et organise leur orientation éventuelle vers des structures adaptées (CATTP, hôpital de jour, unité d’hospitalisation psychiatrique, foyers…). Une équipe pluridisciplinaire assure la coordination des soins psychiatriques pour la population du secteur. Il existe des CMP pour adultes et des CMP pour enfants et adolescents.

. CMPP : Établissement pratiquant le diagnostic et le traitement ambulatoire des enfants et adolescents en difficultés psychologiques, dont l’inadaptation est liée à des troubles neuro-psychiques ou comportementaux pouvant bénéficier d’une prise en charge adaptée par une équipe pluridisciplinaire sous autorité médicale.

Aujourd’hui très nombreux, ces organismes privés ou semi-publics à but non lucratif sont officiellement reconnus et financés par le ministère de la santé. Les premiers d’entre eux (1956) ont été les pion­niers et les promoteurs de l’évolution de la pédopsy­chiatrie et de la psychopédagogie modernes.

. Comorbidités : mot utilisé pour désigner les troubles associés dans la littérature scientifique.

. Courbe de Gauss ou courbe en cloche  ou courbe de loi normale (statistique) : quand un caractère (quel qu’il soit) d’une population dépend de critères très variés et pas forcément dépendants entre eux, la répartition de ce caractère dans la population suit généralement une loi normale (Loi de Gauss). La courbe de celle-ci ressemble effectivement à une cloche, avec le plus grand nombre d’individus au milieu, et une symétrie par rapport à la moyenne. Une telle loi se définit par sa moyenne (ou espérance) et son écart-type. On peut calculer une loi normale réduite, sans perte d’information, en recalculant les données pour que la moyenne soit égale à 0 et l’écart-type à 1. Cela permet de se référer à des tables pour lire les pourcentages correspondants à chaque valeur. Remarque : le fait que le QI puisse décrire une courbe en cloche ne permet aucun déduction quant à son origine. C’est exactement comme la taille d’une population.

D

. Dyssynchronie : différence de rythme de développement entre l’affectif, le psycho-moteur et l’intellectuel chez les enfants surdoués. Jean-Charles Terrassier s’était aperçu que les enfants surdoués étaient le plus en avance là où les enfants déficients étaient le plus en retard. Il a créé l terme en pensant à hétérochronie et également décrit la dyssynchronie sociale des enfants surdoués. [En savoir plus]

. Dys : regroupe tous les troubles cognitifs spécifiques de nature neuro-développementale ainsi que les troubles d’apprentissage. Un même individu peut en cumuler plusieurs.

Les principaux troubles des apprentissages sont la dyslexie (trouble spécifique du langage écrit et de son acquisition) souvent associée à la dysorthographie dans 95% des cas (altération spécifique de la production d’écrits et de grandes difficultés en terme d’apprentissage de l’orthographe), la dysgraphie (trouble spécifique de l’écriture et dans l’acquisition de la syntaxe des phrases), la dyspraxie (aussi appelée TAC pour Trouble de l’Acquisition de la Coordination, trouble spécifique du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales), la dyscalculie (trouble spécifique des activités numériques), la dysphasie (trouble spécifique du développement du langage oral) et les troubles de l’attention (TDA/H).

E

.  Ecart-type (statistique) : racine carrée de la moyenne des carrés des écarts à la moyenne des carrés des écarts à la moyenne. Permet de mesurer la dispersion par rapport à la moyenne. Sur la Courbe de Gauss, correspond visuellement à l’inflexion bilatérale de la courbe en cloche. Un écart-type de 15 permet une correspondance entre le QI en âge mentale et le QI en répartition pour les QI moyens. Il provoque un effet de tassement pour les hauts QI.

. EIP (Enfant Intellectuellement Précoce) : terme politiquement correct en remplacement de « enfant surdoué » et utilisé par l’éducation nationale pour les désigner.

. Enrichissement : dans un éducation adaptée aux surdoués, fait d’aborder des sujets non compris dans le programme. Permet de répondre au besoin de curiosité des enfants surdoués.

 

F

. Facteur g : dans une analyse factorielle de l’intelligence, facteur évaluant l’intelligence générale. Les tests Culture Free (Spearman, Cattell, Raven, Anstey) visent à l’évaluer.

H

. Hattemer (cours) : organisme privé d’enseignement sur place, et à distance.

. Hétérochronie : maturation inégale des divers secteurs du développement intellectuel et psychomoteur chez les enfants déficients mentaux, découverte par René Zazzo. La dyssynchronie en est le miroir côté surdoué.

. HPI = Haut Potentiel Intellectuel ou appelé aussi surdouement ou douance notamment en Belgique et au Canada.

. HP = Haut Potentiel. Terme équivalent à « HPI ».

. HQI = Haut Quotient Intellectuel. Un QI est qualifié de « haut » à partir de 130 sur l’échelle de Wechsler

I

. Intelligence : globalement 2 types d’approches de l’intelligence sont considérées : l’intelligence unique : un facteur g (obtenu par l’analyse factorielle) ou un autre élément (obtenu par d’autres méthodes statistiques) correspond à une intelligence globale ; l’intelligence multiple : différents facteurs (obtenus par l’analyse factorielle) doivent être distingués parce que suffisamment indépendants pour correspondre chacun à une intelligence. Remarque : la théorie de l’intelligence retenue (unique ou multiple) pour construire un test ne change pas la corrélation de ce test avec les autres …

. Item : question d’un test d’intelligence.

. ICV : Indice de Compréhension Verbale, il est un bon index de l’intelligence dite cristallisée. C’est aussi le meilleur indice de prédiction des apprentissages scolaires & de la réussite dans de domaine.

IRP : Indice de Raisonnement Perceptif, il reflète l’intelligence dite fluide & la perception visuelle. Autant l’ICV peut être rapproché de l’ancien QIV (= QI Verbal, traditionnellement utilisé jusqu’au WPPSI-III, WISC-III ou WAIS-III), autant il est plus délicat de faire un parallèle exact entre IRP & ancien QIP (= QI Performance)

IVT : Indice de Vitesse de Traitement mettant en évidence un des pans de la rapidité cognitive, exclusivement en lien avec les stimuli visuels asémantiques & les réponses motrices manuelles

IMT : Indice de Mémoire de Travail qui rend compte de la mémoire à court terme, dont il est néanmoins une mesure relativement incomplète

P

. Psychologie différentielle : branche de la psychologie qui s’intéresse aux différences entre les individus. L’analyse du QI en fait donc partie.

. Pygmalion (effet) : fait que si un enseignant croit qu’un élève aura des performances élevées, celui-ci aura effectivement des meilleurs notes, même si objectivement rien n’aurait pu permettre de le prévoir. Etudié par R. Rosenthal et L. F. Jacobson (USA – 1968).

. Pygmalion négatif (effet) : expression de Jean-Charles Terrassier (en opposition au précédent). Fait pour un enfant surdoué non reconnu de se limiter intellectuellement pour essayer de ressembler aux autres, ou répondre à l’attente de ses professeurs. Voir Automutilation.

Q

. QE (Quotient Emotionnel) : inventé en 1983 par Howard Gardner (psychologue américain) comme pendant au QI pour mettre en avant sa théorie des intelligences multiples

. QI : le quotient intellectuel ou « QI » est le résultat d’un test psychométrique qui donne une indication de l’intelligence.

En 1906, le psychologue Alfred Binet met en place une série de tests dans le but de repérer les enfants en échec scolaire. Les résultats obtenus lors de ce test permettent d’évaluer les capacités intellectuelles de chacun d’entre nous. L’intelligence est l’ensemble de nos facultés mentales. Celles-ci nous permettent de comprendre, et de découvrir ce qui nous entoure.

Il existe différentes manières pour calculer le QI d’un individu. L’un fait entrer en compte l’âge mental, et l’autre la performance d’une personne, en la comparant à une moyenne.

Le résultat du quotient intellectuel permet de noter la vivacité intellectuelle de l’enfant ou de l’adulte. Il peut s’avérer très utile lorsque l’on cherche à vérifier la précocité d’un enfant, ou à l’inverse, un retard intellectuel. Mais il n’est pas le seul référent.

S

. Surdoué : dont les capacités intellectuelles sont très supérieures à la moyenne.(selon Larousse). Par référence à la mesure du quotient intellectuel, sont considérés comme surdoués les sujets ayant un QI supérieur ou égal à 120-130. Ils constituent 2 à5% de la population.

/!\ A noter, qu’un nombre important de « surdoués » dits HP complexe (VS laminaire) peut être confronté à un faux négatif. Et ce, au vu du résultat des différents items composant le bilan psychologique et de son hétérogénéité. Semant ainsi le doute quant à son véritable QI.

T

. TDA/H : Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. C’est un trouble neurologique faisant partie des Dys, le diagnostic ne se pose pas avant l’âge de 6 ou 7 ans via un bilan très approfondi auprès d’une équipe pluridisciplinaire. Certains enfants cumulent (T)HQI & TDA/H, TDA/H & d’autres troubles Dys, etc.

. THPI / THQI= Très Haut Quotient/Potentiel Intellectuel. Se dit d’une personne ayant un très haut QI, c’est à dire au delà de 145.

W

. WPPSI-IV : Wechsler Preschool & Primary Scale of Intelligence, littéralement « Échelle d’intelligence préscolaire & primaire de Wechsler », dans sa 4ème version. En clair, il s’agit de la version pour enfants en âge préscolaire du test de Wechsler.

Il faut savoir que ce test (de Wechsler) se décline sous 3 formes, en fonction de l’âge du sujet le jour de la passation :

– le WPPSI, qui est la forme pré-scolaire du test. Il s’adresse aux enfants de l’âge de 2 ans & 6 mois, à 7 ans & 3 mois

– le WISC, qui concerne les enfants en âge scolaire, de 6 ans à 16 ans & 11 mois

– le WAIS, qui s’adresse aux grands adolescents & aux adultes, de 16 ans à 79 ans & 11 mois

WISC-V : Wechsler Intelligence Scale for Children, littéralement « Échelle d’intelligence pour enfants de Wechsler », dans sa 5ème version (qui n’est pas encore sortie en France, je le précise mais l’est déjà aux Etats-Unis).

WAIS-IV : Wechsler Adult Intelligence Scale, littéralement « Échelle d’intelligence pour adultes de Wechsler », dans sa version n° 4

Z

. Zèbre : terme employé pour surdoué/hp/eip par la psychologue Jeanne Siaud-Facchin, contre les idées reçues et les préjugés.

 

Sources :

. »Guide pratique de l’enfant surdoué : Repérer et aider les enfants précoces » Jean-Charles Terrassier et Philippe Gouillon.

. « Tribulations d’un petit zèbre », le blog.

. psychologie.com